Herpès génital

Qu'est-ce que c'est ?

La localisation du virus de l'herpès au niveau des organes sexuels est responsable de l'herpès génital.


L'herpès est une maladie fréquente. Le cycle évolutif des lésions est caractéristique. La topographie des lésions est le plus souvent génitale.

 

L'herpès génital se situe au 2e ou 3e rang des maladies sexuellement transmissibles (MST). C'est une maladie en expansion qui frappe autant les hommes que les femmes. L'herpès virus de type II est responsable de 80 % des herpès génitaux.


Chez la femme

L'apparition se situe presque exclusivement chez des femmes ayant des rapports sexuels.

 

La primo-infection

 

Elle est consécutive au premier contact avec le virus de l'herpès et touche en majorité les sujets jeunes.

 

Elle est souvent dénuée de symptômes et méconnue, ce qui explique que la première manifestation identifiée d'herpès génital n'est pas forcément le premier épisode de l'infection.

 

Lorsque la forme clinique est typique, elle se traduira par une inflammation de la vulve et du vagin (vulvo-vaginite) ou par une inflammation de la zone externe des organes génitaux (vulvite aiguë).

 

La durée d'incubation varie de deux à vingt jours avec une moyenne de sept jours.

 

L'éruption est précédée parfois de phénomènes douloureux au niveau du périnée ou des cuisses.

 

Puis une douleur intense apparaît accompagnée de brûlures et de démangeaisons, et de symptômes urinaires tels que des brûlures lors de l'émission d'urine (miction), de difficultés à uriner, de douleurs abdominales.

 

La vulve est rouge, œdémateuse, couverte de lésions cutanées (vésicules) en bouquet qui envahissent aussi le périnée et la région péri-anale.

 

Les vésicules sont claires au début, puis se troublent et s'ulcèrent, aboutissant à la formation d'ulcères (ulcérations) à contours polycycliques qui peuvent se surinfecter. Ces ulcérations peuvent entraîner une gêne considérable.

 

Les sécrétions vaginales sont purulentes.

 

Des ganglions inguinaux (de l'aine) bilatéraux et sensibles sont présents.

 

Les lésions vont disparaître en 4 à 6 semaines sans laisser de cicatrices.

 

Les récurrences

 

Le rythme des récidives est très variable d'une patiente à une autre et souvent chez la même patiente.

 

Dans l'année qui suit la première infection, les récidives sont plus fréquentes.

 

Les signes cliniques des récidives diffèrent de la primo infection par leur moindre intensité et par leur durée plus courte.

 

Des sensations de cuisson, de brûlures au niveau de la zone où va siéger l'éruption annoncent la récidive de l'herpès.

 

La douleur dure en moyenne 4 jours.

 

La localisation est le plus souvent unique dans le même territoire pour une même malade :

• sur la vulve : un bouquet de vésicules ou une ulcération polycyclique ;

• au niveau du vagin : ulcération banale ;

• au niveau du col utérin : localisation rare sauf chez la femme enceinte ;

• parfois la récidive se limite à une banale irritation avec une rougeur sans vésicule.


Chez l'homme

Le plus souvent, les formes cliniques sont atténuées chez l'homme. Les lésions sont moins sévères, moins douloureuses, moins étendues, et évoluent plus rapidement que chez la femme.

 

● La primo infection

 

Des douleurs, des brûlures au niveau du gland et de la verge peuvent précéder les lésions de quelques jours.

 

La balanite herpétique :

• une inflammation de la verge accompagnée souvent de gonflement du gland et du prépuce peuvent gêner le décalottage ;

• des vésicules sont présentes sur le gland et le sillon balano-préputial : elles se rompent et donnent naissance à des érosions qui évolueront vers la cicatrisation spontanée ;

• les adénopathies bilatérales plus ou moins douloureuses sont moins fréquentes que chez la femme.

 

La forme ano-rectale :

• la primo-infection herpétique de la sphère ano-rectale peut se traduire par une inflammation (ano-rectite) ;

• elle peut être isolée ou associée à l'atteinte génitale ;

• la défécation est douloureuse ;

• au niveau de la marge anale, on note la présence de multiples érosions, douloureuses, souvent surinfectées.

 

● Herpès récidivant

 

C'est le plus typique. Il survient parfois après un rapport. Il est annoncé par des sensations de cuisson et de brûlure. Il apparaît le plus souvent sur le fourreau, parfois le gland, le sillon, le prépuce, le pubis ou les cuisses. Une rougeur survient alors, vite surmontée d'une ou plusieurs vésicules en bouquet qui vont rapidement se dessécher, entraînant la formation de petites croûtes qui vont tomber en quelques jours sans laisser de cicatrice. Quelquefois, on note la présence de ganglions.