LA DEFIBRILLATION SEMI-AUTOMATIQUE

 D.S.A

 

 

L'information présentée dans ce document a été rendue publique dans un but d'éducation. Comme tout document de nature médicale ou paramédicale, l'analyse de l'information doit se faire avec circonspection et avec un esprit ouvert.

Les notions couvertes dans ce document sont, à ce que je sache, à jour en janvier 2000. La science médicale étant en constante évolution, les choses peuvent changer.

En aucun je ne pourrais être tenu résponsable de l'application que quelqu'un pourrait faire des informations contenues dans ce document.

 

L'arrêt cardio-respiratoire

 Elle est indiquée dans un contexte d'arrêt cardio-respiratoire, c'est à dire une activité cardiaque nulle ou inefficace. Les signes de l'ACR étant :

- Inconscience (absence de réponse verbale ou motrice à l'appel et à la nociception).

- Apnée (absence de flux respiratoire).

- Arrêt circulatoire (absence de pouls carotidien).

L'ACR correspond à un arret brutal de la perfusion viscerale. La souffrance cérébrale est irréversible après 5 minutes (en normothermie). La théorie veut que ce délai s'allonge en cas d'hypothermie. Les autres viscères sont moins dépendantes d'une prompt reprise de l'hématose.

Sans entrer dans les détails (prochaine rubrique), l'attitude secouriste correspond à un massage cardiaque externe plus ventilation assistée par ballon-insufflateur, avec mise en place préalable d'une canule de Guedel ou Mayo. L'attitude paramédicale est la mise en place d'une voie veineuse périphérique plus un soluté d'attente type NaCl 9%o (On évite le Glucosé 5% pour éviter d'aggraver l'acidose cérébrale) ou soluté de remplissage en cas d'hypovolémie (type Elohès). L'attitude médicale consiste en une intubation oro-trachéale puis adrénaline en intra-veineux (asystolie) ou atropine + isuprel (Bloc auriculo-ventriculaire BAV3°) + cardioversion ou xylocaine + cardioversion (3J/Kg) (Tachycardie ventriculaire) ou cardioversion (Fibrillation ventriculaire). Les attitudes médicale et paramédicale fusionnant en présence d'un médecin + infirmier.

Les causes de l'arrêt cardio-respiratoire sont multiples: Cardiaque infarctus, atteinte des valves cardiaques, troubles du rythme. Composition du sang acidose, déséquilibre électrolytique (potassium). Toxique certaines drogues ou médicaments cardiotropes (agissant sur le coeur). Allergique choc anaphylactique. Hemodynamique hypovolémie (hémorragie massive). Respiratoire insuffisance respiratoire, mal asthmatique, embolie pulmonaire, noyade, intoxication au CO. Liste non-exhaustive bien sûr.

L'arrêt cardio-respiratoire peut se manifester au niveau d'un ECG (electro-cardiogramme) par une asystolie (tracé plat) montrant une absence d'activité électrique (la défibrillation est inéfficace), une fibrillation ventriculaire (70% des ACR) caractérisée par un tracé "anarchique" à type montagne russe à fréquence élévée (défibrillation indiquée), ou une dissociation électromécanique (propulsion du sang inéfficace) résultant souvant d'administration massive d'adrénaline. Il existe d'autres cas tels que le bloc auriculo-ventriculaire, la tachycardie ventriculaire, etc ... mais je ne suis pas médecin. Ces exemples sont caractéristiques.

 

Le défibrillateur semi-automatique

Il existe en France 2 principaux modéles: l'Hearstart 3000 et l'Hearstart 911 (sans monitoring). Leur fonctionnement est quasi-identique. Je les cite dans la mesure où ils sont utilisés par beaucoup de SMUR, sapeurs-pompiers et services d'urgences hospitaliers.

Le principe de fonctionnement consiste en la délivrance par l'appareil d'un courant continu généré par la décharge d'un condensateur préalablement chargé par un circuit à haute tension. Le courant est délivré aux niveaux des électrodes spécifiques posées sur le patient (conducteur électrique), la charge étant de 200J puis 360J. La séquence étant 2 chocs à 200 Joules et 1 à 360 Joules.

Ces défibrillateurs semi-automatiques (DSA) intègrent un module d'analyse qui établi le diagnostic affirmant ou infirmant une indication de choc (la fibrillation ventriculaire étant la principale indication). L'opérateur ne peut pas forcer le DSA à choquer. Effectivement, quand le DSA à établi une indication de choc (6 à 9 secondes d'analyse), il se met en charge, indique à l'opérateur de s'écarter de la victime (risque de choc pour l'opérateur !) et indique oralement d'appuyer sur un bouton déclenchant la décharge. L'intérêt est que le DSA ne permet pas à l'opérateur d'évaluer le bien-fondé d'un choc et évite ainsi toute erreur (diagnostic). Ainsi, les sapeurs-pompiers se voient-ils équipés progressivement de DSA en ayant au préalable suivi une formation initiale sous la responsabilité d'un médecin et d'un infirmier (habilité). L'utilisation du DSA est conditionnée par la détention d'une habilitation renouvellable annuellement.

La mise en place du DSA est simple puisqu'elle consiste en 2 éléctrodes; une sous la clavicule droite, l'autre sous le mammelon gaude (apex).

Le DSA est utilisé aux Etats-Unis depuis plusieurs années et à montré d'excellents résultats en terme de prise en charge de l'ACR. En France, les sapeurs-pompiers de Lyon ont mis en place l'utilisation du DSA avec succès sous l'impulsion du Dr Rebreyend-Colin.

Le cas particulier de la pile cardiaque est pris en compte par le DSA. En sa présence, le DSA ne choque pas. Le massage cardiaque + ventilation assistée reste l'alternative, sur laquelle s'ajoute la prise en charge médicalisée.

Le DSA ne s'utilise pas en ambiance explosive (gaz), et le risque est toujours qu'un intervenant soit au contact du patient lors de la défibrillation.

Le défibrillateur manuel restant une prérogative médicale. L'interêt du DSA étant son utilisation par des secouristes spécialement formés pour le plus grand interêt des victimes

Le décret n° 98-239 fixe les catégories de personnes non médecins habilitées à utiliser un défibrillateur semi-automatique.

L'arrêté du 4 février 1999 pris en application de ce décret définit les modalités et le contenu de la formation à l'utilisation du DSA.

Il est à noter que le jury qui délivre l'habilitation pour un an est composé d'un médecin SAMU, un médecin sapeur-pompier et un infirmier.

 

Home Page
Accueil
Sommaire
Ecrivez-moi
Les Gestes d'Urgence
Profil du Webmaster
Espace Téléchargement
Sommaire Médical