Tél :15

Appel gratuit

 ( Le SAMU est équipé du système d'identification systématique de l'appelant, même si ce dernier est en liste rouge ou invoque le secret permanent . Avis aux mauvais plaisantins !!! ) 

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Chaque département comprend un SAMU (Service d'Aide Médicale Urgente). Ce terme est souvent confondu avec le SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation). Effectivement, le SAMU est une entité administrative qui regroupe les actions de formation (dont le CESU : Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence) , la gestion des personnels, des plans d'interventions (Plans Rouge, OR.CA, Blanc, alerte SEVESO, etc ...), les UMH (Unités Mobiles Hosptalières), CAP (Centre Anti-Poison), les avis médicaux et régulation médicale.

Pour le citoyen lambda, le SMUR est la partie émergée de l'iceberg, la vitrine. Ainsi, les véhicules blancs estampillés SAMU-SMUR correspondent au SMUR. On peut encore voir le terme GMUR (Groupe Mobile d'Urgence et de Réanimation) sur certains véhicules.

Le SMUR peut-être sollicité par tout un chacun via le numéro national gratuit 15, qui aboutit sur le centre 15. L'appel est traité par un permanencier spécialement formé (PARM) à la régulation médicale. Si la demande est motivée, un médecin régulateur vous donnera les conseils médicaux nécessaires, ou vous enverra le médecin de garde, sapeurs-pompiers ou le SMUR. Beaucoup se plaignent des questions lors de l'appel. Il faut savoir que le mobilisation d'un véhicule médicalisé n'est pas une mince affaire. Effectivement, la vocation première du SMUR est la réanimation de victimes en situation critique. La mobilisation non nécessaire d'un véhicule peut se faire au détriment d'une autre victime. Par ailleurs, les questions sont nécessaires pour prendre des mesures adaptées à la situation décrite. Soyez patients, vos interlocuteurs ont conscience de l'urgence de votre demande.

Ces ambulances sont considérés comme des "hôpitaux sur roulettes". Définition cavalière mais très explicite. Chaque véhicule dispose d'une dotation d'urgence qui se compose de tout le matériel nécessaire en matière d'anésthésie-réanimation. La demande d'intervention d'un SMUR correspond essentiellement à une situation d'urgence vitale, où la victime nécessite des soins conservatoires pour la rediriger ensuite vers un service hospitalier adapté (Réanimation, urgences médicales, urgences chirurgicales, etc ...).

L'équipage type se compose d'un ambulancier titulaire d'un certificat de capacité d ambulancier (CCA) et souvent d'un monitorat national en secourisme. Un médecin (interne ou sénior) formé à l'urgence (Capacité d'aide médicale urgente : CAMU ou DU oxyologie). Dans la mesure du possible, un infirmier diplômé d'Etat ou infirmier anésthésiste complète l'équipage. A défaut d'infirmier, un externe en médecine (étudiant en médecine avant la 6ème année) compose l'équipage. Le manque d'infirmier correspond essentiellement à un problème budgétaire, voire un problème de recrutement dans certaines régions !.

Les équipes du SMUR peuvent intervenir en utilisant des moyens aéroportés (hélicoptères, avions), dans des milieux périlleux (secours en montagne, en mer), et nécessitent ainsi des formations complémentaires spécifiques au secteur défendu (voir site du SAMU 38 pour secours en montagne).

Les équipes du SMUR sont amenés à travailler avec les sapeurs-pompiers, notamment dans le cas de secours routiers où les sapeurs-pompiers assurent la protection, la désincarcération, etc ... De surcroît, l'apport de moyens techniques où de compétences spécifiques SP peut s'avérrer indispensable : spéléologie, intervention en milieu vicié (gaz toxiques), etc ...

La création législative du Service de Santé et de Secours Médical au sein des sapeurs-pompiers (loi SIS du 3 mai 1996), permet la fusion d'équipes médicalisées et secouristes dans les VSAB comprennant des médecins SP, infirmiers SP avec des équipes de secouristes SP. L'interêt majeur est l'égalité face aux soins d'urgence (milieux ruraux) et la qualité des interventions en milieu urbain. Effectivement, en milieu rural, les SAMU sont plus distants et les délais d'interventions plus longs; en milieu urbain la fréquence des assistances à personnes est importante et nécessitent souvent des moyens spécifiques.

Gageons que l'évolution de l'urgence pré-hospitalière en France se fera dans le souci fondamental d'un gain de qualité au profit des victimes.